Renault : des embauches pour la Twingo

Troisième équipe constituée à Flins

e dernier modèle de Renault, la Twingo va faire des heureux. D'une part les automobilistes qui, au printemps de 1993, pourront acquérir ce modèle réduit de l'Espace, d'autre part les nouveaux salariés que la compagnie, dirigée par louis Schweitzer, emploiera sur sa chaîne de montage. La nouvelle équipe mise en place à l'usine de Renault-Flins représentera, selon la CFDT, 300 ou 400 embauches définitives de jeunes pour le premier semestre 1993 et très certainement, encore une fois, le même nombre à la fin de celte même année. Le nombre des emplois créés pourrait cependant se situer en deçà des prévisions optimistes du syndicat. En fait, pour passer de 1 600 à 1 900 voitures par jour (dont 800 Twingo), l'usine des Yvelines, qui produit déjà les Clio, devra tout au plus s'enrichir de 400 salariés supplémentaires que viendront épauler quelques centaines de contrats à durée déterminée (CDD) et indéterminée (CDI).

Le constructeur a choisi de rentabiliser pleinement la chaîne de montage de la Clio plutôt que de créer une nouvelle unité de production, comme cela avait été pressenti à un certain moment. Le recours à la troisième équipe permettra à la firme au losange de prolonger la durée d'utilisation des chaînes. Le prix de vente de la Twingo (55 000 F) impose en effet une compression maximale des coûts de fabrication. Renault a préféré restaurer le système de la troisième équipe plutôt que de recourir à la semaine des quatre journées de dix heures - utilisée à Poissy par Peugeot- qui présente des problèmes de vigilance. Le personnel de l'usine de Flins ne travaillera que trente-sept heures par semaine, tandis que les équipes de nuit verront leur temps de travail abaissé à trente-deux heures et demie, sans perte de salaire. Cette réduction s'explique en partie par les quatorze heures que demande seulement le montage d'une Twingo contre dix-sept heures pour une Clio.