Bruno Durieux se rend à Prague et à Bratislava


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Les privatisations au centre d'une visite de trois jours

a France, dont l'aide en direction de l'ex-bloc de l'Est s'élève à cinquante milliards de francs depuis 1990, compte bien récolter les fruits de ses investissements. Comment ? Notamment en soutenant les efforts des entreprises françaises qui tentent de s'implanter en Tchécoslovaquie. Bruno Durieux, ministre délégué au Commerce extérieur, poursuit ce but durant le voyage de trois jours qu'il a entamé lundi dans ce pays. Il s'entretiendra avec différents ministres (Economie, Industrie, Privatisation) des projets de coopération économique ainsi que de la prise de contrôle d'anciennes compagnies publiques par des capitaux français. Une délégation industrielle accompagne M. Durieux, dans laquelle figurent des représentants de La Cogéma, Framatome et Alsthom intéressés dans l'achèvement de la centrale nucléaire de Temelin (Bohème).

"J'aimerais travailler à des traités de libre-échange avec la Pologne, la Hongrie et la Tchécoslovaquie avant la fin de mon second mandat" Si dans ce discours, prononcé vendredi à Détroit, Georges Bush anticipe ses chances de réélection, il confirme que ces trois pays ont regagné la confiance des investisseurs étrangers. Avec une inflation maîtrisée, Varsovie, Budapest et Prague peuvent espérer, selon la revue Business Eastern Europe, le retour d'une reprise économique qui, somme toute, sera modeste. Ainsi, la patrie de Vaclav Havel verra sa croissance, auparavant négative, atteindre le rythme de 0,6 % du PIB en 1993, avec un chômage stabilisé autour 10 % de la population active et une hausse des prix ramenée de 56 % à 16 %.

Rappelons que, depuis le début de l'année 1992, le gouvernement tchécoslovaque est entré dans l'ère des grandes privatisations, un programme qui concerne plus de quatre mille entreprises. L'année dernière, la "petite privatisation" remportait un vif succès parmi la population.

Diversités

Le périple de M. Durieux le mènera de Prague à la foire Industrielle internationale de Brno (Sud-est) et s'achèvera à Bratislava. Cette dernière étape dans la capitale slovaque lui donnera l'occasion d'évoquer les conséquences de la scission, en deux, de l'ancienne démocratie populaire. En effet, les bilans économiques sont loin d'être identiques pour les deux composantes tchèque et slovaque. Qu'on en juge par le taux de chômage, quatre fois plus élevé en Slovaquie qu'en Bohême-Moravie. De plus, historiquement tournée vers le secteur de l'armement, la Slovaquie a hérité d'une infrastructure industrielle promise à l'obsolescence. L'accord commercial CEE- Tchécoslovaquie sera également au centre des débats ; les termes de l'accord actuel autorisent l'exportation vers les Douze de certains produits. Le ministre tchécoslovaque des Affaires étrangères, Jozef Moravcik, désire, une fois la séparation réalisée à la fin de l'année, obtenir de la Communauté la reconduction d'un accord commercial similaire pour les deux républiques.

Article publié par l'AFP le 3 octobre 1992